Le
film « La voie des glaces » met en scène sept aventuriers partis
traverser, au guidon de Royal Enfield, un lac gelé au Nord de la
Mongolie. Dans cette expédition, soutenue par la Mutuelle des Motards,
la moto retrouve ses lettres de noblesse. En effet, c’est elle qui crée
le lien entre les lieux et les hommes.
Partir
au Nord de la Mongolie, à quelques kilomètres de la frontière russe,
pour traverser à moto un lac gelé par -30° ressemble à une idée
saugrenue. C’est pourtant la proposition que Vintage Rides,
spécialiste du voyage en Royal Enfield en Asie, a faite à l’auteur
Sylvain Tesson et à son acolyte, le photographe Thomas Goisque. Malgré
des tempéraments bien trempés, façonnés par vingt ans d’expédition, dont
bon nombre à moto, les deux hommes accueillent la proposition avec
circonspection.Enthousiasme mesuré
Même si le « voyage à motocyclette » a toujours été source d’un « plaisir incommensurable », Sylvain Tesson n’associe pas, de prime abord, moto et glace. Et l’idée d’atteler des paniers Ural aux Royal Enfield – sous le haut commandement du docteur es side Jean Burdet – ne le rassure pas davantage. L’écrivain s’est déjà frotté aux Ural au point d’envisager de proposer un slogan au constructeur russe : « Rien n’arrête une Ural, pas même ses freins ».Envie de voyage
L’équipe rejoint la Mongolie pour s’offrir cette fameuse glissade sur les reflets du Khösvgöl gelé. Les conditions sont rudes et promettent d’éprouver hommes et machines. Le jeu en vaut toutefois la chandelle et la magie opère. À tel point que Sylvain Tesson finira par déclarer : « Rouler sur un lac gelé devrait être l’objectif d’une vie ». La beauté des side-cars dérivant sur la glace nervurée et bleutée, le silence seulement rompu par les monocylindres et le craquellement de la glace sous les roues, la rencontre du peuple Tsaatsan qui vit de l’élevage de rennes vers la frontière russo-mongole… Chaque minute du récit comporte une forte charge poétique.Équation résolue
Cette déambulation improbable offrira même à Sylvain Tesson la clé de sa passion pour le voyage à moto. S’inspirant de Joseph Kessel, l’auteur explique : « La moto permet de résoudre l’équation entre l’envie de voir du pays et le désir de retour sur soi et de concentration. Au guidon, les kilomètres s’ajoutent aux kilomètres, et le pilote reste immobile dans une attitude propice à la méditation ». La vue des images de La Voie des glaces, moyen métrage réalisé par Clément Gargoullaud, suffit pour s’en convaincre.Esprit pionnier
La voie des glaces a été notamment diffusé dans le cadre du 1er WAT (What a Trip) Festival à Montpellier devant une salle comble. La Mutuelle des Motards, partenaire de l’événement, a soutenu dès le début ce projet de pérégrination gelé. Elle partage avec nos sept aventuriers le même esprit pionnier. Elle doit, elle aussi, sa naissance à une idée folle : collecter 10 millions de francs (1,5 M€) auprès de 40 000 motards volontaires pour constituer le fonds de garantie nécessaire à la création d’une mutuelle. De prime abord, l’idée pouvait, là aussi, sembler saugrenue.« La Voie des glaces » le lien
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