l'aventure royal enfield: février 2019

Publié par Anneline J. le 08/02/2019 dans Réglementations

Le permis moto avait été complètement réformé en 2013. Depuis, il n’a pas évolué. Cela devrait changer cette année, avec un tout nouveau permis moto. Cela fait plusieurs mois que nous entendons parler d’une réforme permis moto en 2019. Rien n’est arrêté encore ni aucune communication officielle établie, mais voici ce que l’on sait des réflexions de la DSR.

1/ Création d’une ETM : nouveau code moto

Ce qu’on a toujours appelé “le code” est en réalité l’ETG, pour épreuve théorique générale. Il vaut pour tout type de véhicule : voiture, poids lourd, moto. À partir de 2019, la partie moto se détacherait de cette épreuve avec la création d’une ETM, pour épreuve théorique moto. À ce moment-là, même si vous aurez obtenu votre “code” ETG depuis moins de cinq ans, il vous faudra passer ce code moto ETM afin de prétendre au permis A. Nous vous invitons à lire ce guide complet du permis moto pour vous rappeler les tenants et les aboutissants du permis.
Les quarante questions (comme pour l’ETG) seraient bien évidemment spécifiques à la moto, avec des vidéos en renfort. La DSR imagine même que cette épreuve puisse mener à la suppression de l’épreuve orale du plateau, ce qui serait somme toute logique.
L’ETM serait, comme le “code”, une épreuve privatisée. Il faudra alors compter 30€ supplémentaires au prix global du permis moto.

2/ Modifications de l’épreuve hors circulation

L’épreuve hors circulation, appelée communément le plateau, dure actuellement une quinzaine de minutes, avec en introduction un interrogatoire technique sur la moto. Celui-ci s’intégrant à l’ETM, il devient inutile lors du plateau, dont la durée se voit ainsi réduite. La DSR pense même à faire passer la durée de l’épreuve à 10 minutes, en enchaînant plus fluidement les épreuves à vitesse lente et à vitesse rapide. Cette modernisation du permis moto devrait être bien accueillie.
Le système de notation du plateau se durcirait lui, en passant de 17 questions à 20 ou plus. Nous n’avons pas encore d’informations sur la nature des questions supplémentaires.

3/ Modifications de l’épreuve de circulation

L’épreuve de circulation quant à elle devrait revoir sa durée à la hausse, d’une quinzaine de minutes ; jusqu’ici, elle durait 30 minutes. Le quart d’heure supplémentaire devrait mettre à l’épreuve le prétendant sur la durée.

4/ Une formation post-permis

Ce décret est déjà sorti pour sa part, avec une application depuis le 1er janvier 2019. Pour tous ceux qui en font la demande entre le sixième et le douzième mois après l’obtention du permis de conduire (voiture ou moto), il est possible de suivre une formation complémentaire. Celle-ci permettrait de réduire le délai probatoire d’une année. Cette formation post-permis était déjà en place dans d’autres pays européens comme l’Autriche et la Finlande, où elle a prouvé son efficacité. Nous savons que beaucoup d’accidents surviennent quand le jeune conducteur prend de l’assurance ; cette formation lui permettrait de maîtriser cette nouvelle assurance et de ne pas tomber dans le piège.

5/ Les inspecteurs à moto ?

Ils y ont échappé de justesse, après s’être mobilisés contre la DSR, qui souhaitait mettre en place une nouvelle façon de faire passer le permis moto : l’inspecteur devait suivre le candidat en moto, lui aussi sur une moto de l’auto-école. Des expérimentations étaient prévues en automne dernier, qui ont donc été annulées par les organisations officielles des inspecteurs.

6/ La formation AM renforcée

Un dernier mot sur la formation AM (ex BSR), qui montre encore une fois la volonté de responsabiliser les jeunes conducteurs. De 7h, elle passe à 8h, découpées en deux journées de 4h avec une partie en circulation et une autre hors circulation. Elle sera dorénavant accompagnée d’un livret de formation comportant par exemple un questionnaire et une auto-évaluation de l’élève, de façon à l’impliquer. La participation des parents est également requise au cours de la dernière heure de formation.

Conclusion

Le permis moto se renforce et se modernise, quitte à coûter légèrement plus cher et à être plus difficile. La DSR montre bien sa volonté de responsabiliser les prétendants au permis moto au sujet de leur sécurité, dans le but de toujours plus diminuer les accidents de la route.