publié le 24 février
Une
page de l'histoire motocycliste se tourne : on rappellera en effet que
Royal Enfield est tout simplement la plus ancienne marque de motos au
monde à avoir produit de manière continue, que le nom Bullet date de
1934 et que la 350 Bullet, produite dès 1949, a ensuite donné la 500
Bullet de 1991, celle-ci ayant été revue (un peu) en profondeur en 2009
avec les versions EFI, mais sans révolutionner le concept. Bref, à
l'instar d'une automobile Morgan, une Bullet 500 ou une Classic 500,
c'était une vieille moto neuve.Pour situer les fulgurants progrès technologiques de la bête, sachez qu'elle n'est passée à l'électricité 12V qu'en 1990, que le démarreur électrique a fait son apparition en 2001 (42 ans après la CB 750 !), et qu'ils en ont profité pour mettre un cinquième rapport dans la boîte et passer le sélecteur à gauche... En 2004, autre révolution : allumage électronique et frein à disque à l'avant.
Hélas, malgré son avancée technologique, la Bullet ne passera pas les normes indiennes BS-VI (ni Euro 5 chez nous, d'ailleurs). Royal Enfield vient donc d'annoncer officiellement que, telle qu'on la connait, la Bullet 500, c'est fini en 2020.
Une série spéciale pour fêter ça Limitée à 1000 exemplaires, mais on ne sait pas combien pour la France, la Bullet tirera sa révérence avec cette série spéciale de Classic Black Tribute, noir et or, et plutôt sympa à regarder. La marque indienne va donc miser sur les plateformes des 650, Interceptor, Continental GT tout comme l'Himalayan 410 et très certainement d'autres modèles à venir, mais on sait aussi qu'un tout nouveau mono est en préparation en Inde. Toutefois ce ne sera pas la Bullet, avec son moteur longue course, ses vibrations, ses performances limitées et son charme fou. Snif.